Battre le marché en baisse, vraiment?

13 mai 2022
Dominique Lemoine

Les épargnants et les investisseurs tolérants aux fluctuations boursières peuvent tirer avantage de la volatilité en identifiant des creux boursiers prêts à rebondir, selon le commentaire hebdomadaire de Desjardins du vendredi 13 mai 2022.

Cependant, « pour les investisseurs qui voudraient frapper un coup de circuit en identifiant le creux du marché, il est probablement un peu tôt », affirme Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège pour Études économiques Desjardins.

Pour l’instant, le chaos dans l’environnement économique et financier, des craintes de récession et de stagflation, c’est-à-dire une inflation basée sur des facteurs autres qu’une hausse de la demande, ainsi que des hausses de taux d’intérêt par les banques centrales pour contrôler l’inflation, rendent plus risqué à ses yeux d’anticiper des creux boursiers et de parier sur eux.

Ainsi, « tant que les perspectives de désinflation demeurent floues, il sera difficile d’argumenter que le temps est opportun pour surpondérer les actions », soutient Jimmy Jean.

Par contre, toujours selon Desjardins, des actions « pourraient bientôt sembler attrayantes » si « la débâcle se poursuit à un tel rythme » et que le ratio cours-bénéfice prospectif s’améliore.

Selon un billet publié sur le blogue financier Seeking Alpha, mieux vaut garder confiance dans la diversification et la qualité de son portefeuille actuel que miser sur l’anticipation des marchés, « pour protéger l’épargne durement gagnée contre des erreurs irréversibles pour les rêves de retraite ».

Selon un observateur cité par CNBC, le contexte économique et boursier immédiat pourrait « devenir un hachoir à viande de vains espoirs » pour des épargnants et des investisseurs qui cherchent à parier sur des creux boursiers. « La confiance dans une course haussière pourrait être mal avisée étant donné la situation macroéconomique », selon Sean Corrigan.

À son avis, des personnes « essaient désespérément de se convaincre que, quelque part, il doit maintenant y avoir de la valeur [de laquelle tirer profit] simplement parce que le prix demandé est plus bas », mais elles « se font peut-être encore des illusions ».

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