Des banques font des provisions pour l’hiver

30 août 2019
Dominique Lemoine

La plupart des économistes s’attendent à une récession d’ici la fin de 2021, selon la National Association for Business Economics.

Sur la base d’un sondage réalisé en juillet 2019 auprès de 226 de ses membres économistes, l’association affirme que 98 % des répondants croient que la prochaine récession surviendra après 2019, mais que l’échantillon est divisé quant à savoir si elle surviendra en 2020 (38 %), en 2021 (34 %) ou après 2021 (14 %).

Selon un économiste du Groupe IA financier dont les propos sont rapportés dans un texte publié par le Journal de Québec, il y aurait 35 % de chances qu’une récession survienne aux États-Unis d’ici douze mois, les ventes de titres boursiers détenus par des initiés sont en progression, et les ventes d’immeubles à bureaux détenus par des investisseurs étrangers dépassent les achats.

D’ailleurs, sur la base de rapports trimestriels de banques du Canada, le Journal de Québec mentionne que ces dernières se préparent en augmentant leurs réserves d’argent mis de côté, en puisant dans leurs profits « records », sur la base d’anticipations de créances irrécouvrables à venir.

Par exemple, selon La Presse canadienne, les provisions pour pertes sur créances de la Banque Laurentienne lors de son trimestre terminé le 31 juillet 2019 ont atteint 12,1 millions de dollars, le double des provisions lors de son trimestre terminé le 31 juillet 2018. Son bénéfice net trimestriel de 47,8 millions de dollars est en baisse par rapport aux 54,9 millions générés à son trimestre correspondant de 2018.

Selon un analyste de la Financière Banque Nationale au sujet de la Banque Laurentienne, cité par La Presse canadienne, la taille du portefeuille de prêts de la Laurentienne a diminué de 8 % depuis la fin de l’exercice 2017, ses revenus de services bancaires ont décliné, et ses activités principales ont « souffert » de ses négociations avec ses employés syndiqués.

Les tentatives de la Banque Laurentienne pour désyndicaliser ses travailleurs syndiqués ont été refusées par le Conseil canadien des relations industrielles, notamment sur la base d’irrégularités dans une requête, par exemple des « signatures [de travailleurs] falsifiées », rapportait Conseiller en novembre 2018.

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